31/01/2016


Après retour à Kuala Lumpur la semaine dernière, retour à Hong Kong ce weekend ! Et cette fois deux ans après notre beau et long séjour du tout début de notre expérience asiatique.

On a adoré se promener comme avant dans Kowloon, prendre un bain de foule, manger de la nourriture de rue, admirer les enseignes chinoises des magasins qui se disputent les façades et les rues.

On a fait des découvertes aussi : nous avons enfin pu retirer du cash dans la merveille architecturale qu'est la tour HSBC (si si c'était sur notre to do liste), nous sommes retournés manger dans notre cantine de l’époque, Dim Sum Square, qui a déménagé et double de volume (mais le bbq pork bun est toujours aussi bon), et nous sommes enfin allés boire un verre dans le plus haut bar du monde, à 478 mètres dans la tour ICC !

Le résumé en images :

Dans Kowloon




Retour sur l'île


Notre ami le lion de HSBC

Notre préféré, le tramway de Hong Kong


Au temple Man Mo
Dim sums Square !!




Glagla en haut du bar

Retour à Hong Kong

24/01/2016


Retour à Kuala Lumpur pour notre weekend… annuel ! Nous nous sommes en effet rendus compte que notre dernière (et première visite) datait de pile un an ! Il n'y a qu'un pas à dire que nous avons commencé un petit pèlerinage annuel dans la capitale de la Malaisie qui nous séduit par sa gastronomie, ses bars bon marché et son atmosphère « presque comme » à Singapour.

Mais le vrai pèlerinage cette année c'était celui de Thaipusam ! Vous souvenez-vous de nos photos de Thaipusam à Singapour l'année dernière ? Celui-là : http://blog.marine-et-alex.fr/2015/02/thaipusam-2015.html
Thaipusam, c'est une fête indienne pendant laquelle les indiens demandent la bénédiction du dieu de la guerre pour qu'il les protège des malheurs. Ils s'arnachent de structures de fer décorées et attachées à même leur peau par de fins crochets et ils parcourent plusieurs kilomètres à pied soutenus par des groupes qui dansent et chantent. Cette année Thaipusam en Malaisie promettait d'être aussi spectaculaire qu'à Singapour. En effet, alors qu'à Singapour la procession se fait entre les temples de Little India et de Bras Basah distants de 4 kilomètres, Thaipusam à Kuala Lumpur a lieu aux Batu Caves, de larges grottes dont l'entrée est gardée par une immense statue dorée au pied d'un escalier de 278 marches.

Samedi nous nous sommes alors rendus aux Batu Caves, il y avait du monde, mais c'était différent de Singapour car les indiens ne portaient pas de grandes structures sur leurs épaules, mais plutôt des pots remplis de lait sur leur tête, ou alors montaient les marches à genoux.








Ce fut le moment clé de notre weekend qui s'est enchaîné avec une visite dans notre restaurant préféré, Bijan, un cocktail sur l'Helipad, le bar le plus plongeant de Kuala Lumpur, une montée en haut de la KL Tower avec vue imprenable sur les Petronas Towers, un petit déjeuner à l'Imbi Market avec son oeuf à cuire soi-même et ses egg tarts, et une petite visite du centre-ville avec joli point de vue sur la mosquée rose que nous n'avons toujours pas réussi à visiter !

Bref Kuala Lumpur pour le weekend on aime ! Et on reviendra... dans peut-être pas si longtemps ;)








Retour à Kuala Lumpur

29/11/2015

Quand on a dit qu’on allait à Jakarta ce weekend, on a eu plutôt des retours négatifs : embouteillages, pollution, rien à faire... Mais convaincus qu’une bonne bande de copains dans une ville rébarbative peut la rendre bien plus attirante, on y est allés quand même !

Alors voici le récit de notre weekend éclair à Jakarta ! Départ à 8h de Singapour, arrivée à 9h heure à Jakarta après deux heures de vol (pour les matheux, oui il y a une heure de décalage horaire), nous commençons notre découverte par le quartier de Kota qui est le vieux Jakarta colonial, avec sa grande place dominée par l’ancien Hôtel de Ville. Il faut savoir que Jakarta était au XVIIème siècle la capitale des Indes orientales néerlandaises, nom donné par les hollandais au territoire colonisé en Asie du sud-est. La ville était alors le siège de la VOC, la Compagnie néerlandaise des Indes orientales.



C’est l’heure du petit déjeuner, et cela tombe bien car à l’opposé de la place se trouve le Cafe Batavia (Batavia étant le nom donné par les hollandais à la ville), bâtisse coloniale dont l’intérieur nous projette dans un autre temps. Boiseries, murs couverts de photographies rétro, musique jazzy, serveurs en habit, tout y est ! Et cerise sur le gâteau, le petit déjeuner est excellent !


Les oeufs bénédicte, yummy !

Nous marchons ensuite vers le nord pour le quartier de Sunda Kelapa et son vieux port. Après avoir visité le Musée Maritime, assez vide et poussiéreux mais dans des grands entrepôts de l’époque du florissant commerce des épices, nous nous perdons dans un labyrinthe de petites rues étroites, aux maisons abîmées, les enfants nous font coucou et viennent nous parler, les adultes nous sourient, on est imprégnés par la vie de quartier. Mais on reste quand même un peu méfiants lorsqu’un groupe de jeunes ados nous parle de l’ISIS quand on leur dit que nous sommes français. On se dit que c’est terrible de se sentir méfiants et du coup d’être sur la défensive quand on nous parle (cf tous les messages de sécurité comme quoi on ne doit pas la ramener à l'étranger en tant que français), alors que la majorité des gens sont juste très gentils et accueillants.








Nous nous posons dans la fraîcheur du VOC Galangan, puis partons vivre notre deuxième expérience de la journée : les embouteillages ! Tuk-tuk pour les uns et taxi pour les autres, nous passons 45 minutes dans le trafic dense avant de rejoindre notre hôtel dans le centre de Jakarta. Les klaxons rythment le trajet. Finalement, pour une ville de 10 millions d’habitants, sans métro, ce n’est pas si étonnant d’avoir des embouteillages. Au fur et à mesure que l’on descend dans le centre, la ville se modernise. Nous déjeunons (même s’il est déjà 15h) chez Sate Khas Senayan : des satay, petites brochettes de viande, et des assiettes avec riz, poulet frit, coco en poudre…, le nom de ces plats commence toujours par "Nasi", qui signifie "riz" (le reste du nom décrivant avec quoi on le mange).

Nous faisons une bonne pause à l’hôtel pour se rafraîchir car on a plus chaud à Jakarta qu’à Singapour ! Nous partons ensuite dans la zone des centres commerciaux modernes et clinquants, pas très loin de notre hôtel, Grand Indonesia et Plaza Indonesia. Nous montons au Skye, un bar ouvert au sommet d’une tour de 56 étages et dégustons de bons burgers pour le dîner !
La nuit, Jakarta est réputée pour sa vie nocturne parmi les meilleures d’Asie ! La ville s’anime et les bars, dont certains très select, se remplissent. Malgré le fait que 88% de la population soit musulmane, les bars de strip tease ont pignon sur rue dans certains quartiers, et l’alcool n’est pas cher !

Cocktails au Skye

Le lendemain, il pleut ! Nous prenons des pratas à la banane dans un café sur Jalan Jaksa, la rue des backpackers, puis nous allons nous réfugier au National Museum. Celui-ci est bien plus fourni que le Musée Maritime et  nous prenons le temps d’admirer les collections d’objets des différentes ethnies. L’Indonésie compte environ 17000 îles et 500 ethnies différentes avec leur culture propre. Il y a les Bugis, les Makassar, les Javanais, les Sasak…



Dans le musée, est également exposé le crâne de l’homme de Flores (Homo floresiensis), découvert en 2003 sur l’île de Flores. Il pourrait descendre directement de l'Homo erectus. Sa découverte fut une surprise car la datation indique qu'il était encore là en -18 000, donc qu'il est contemporain de l'Homo sapiens, alors que son cerveau est bien plus petit (400 cm3 pour l'Homo floresiensis contre 1200 cm3 pour l'Homo sapiens).

Le crâne de l'homme de Flores

Le Musée National est à côté du Monument National (le Monas), immense parc au centre duquel s’élève un obélisque. Ce monument a été élevé pour célébrer l’indépendance de l’Indonésie en 1949. En effet, les hollandais sont restés en Indonésie jusqu’à la Seconde Guerre mondiale pendant laquelle les Japonais ont envahi le pays. Le général indonésien nationaliste Soekarno a profité de la fin de la guerre pour déclarer l’Indépendance le 17 août 1945 mais les hollandais ne partiront qu’en 1949. Soekarno devient président, mais le Parti Communiste tente un coup d’état en 1965, repoussé par le général Soeharto qui fait la chasse aux communistes (500000 morts). En 1966, Soeharto force Soekarno à lui donner le pouvoir, et le pays plonge pour trente ans de dictature, pendant laquelle le pays s’enrichit mais aussi la corruption se développe. Ce sont des émeutes en 1998, suite à la crise économique, qui forcent Soeharto à abandonner le pouvoir à son vice-président. Ce n’est qu’en 1999 qu’ont lieu les premières élections démocratiques depuis 1955. Aujourd’hui, l’Indonésie souffre toujours de la corruption et de conflits religieux, mais a relativement bien tenu le coup face à la récession mondiale de 2008. Mais des chiffres de 2013 disent que 12% de la population reste quand même sous le seuil de pauvreté. A noter que l’Indonésie est le 3ème pays le plus peuplé au monde derrière la Chine et l’Inde.

Le Monas

Au nord du Monas, nous allons visiter la Mosquée de Jakarta (Istiqlal Mosque), la plus grande mosquée d’Asie du sud-est ! Des jeunes filles font un spectacle de danse devant la Mosquée et sont aux anges lorsqu’on leur demande si on peut se prendre en photo ensemble.




La Mosquée est très belle, ouverte, et ressemble autant à un lieu de rencontre qu’a un lieu de prière. Certains font la sieste, d’autres lisent, discutent. Cela contraste avec l’ambiance de la Cathédrale de Jakarta juste en face où le silence règne. Cette expérience spirituelle nous fait penser que nos religions ne sont pas si différentes, les rituels sont différents mais partagent le même sens, les messages ont au final le même objectif, faire le bien autour de soi.



Notre dernière expérience est culinaire ! Nous déjeunons au Lara Djongrang, un restaurant à la décoration traditionnelle soignée dans les tons rouges. Nous y mangeons un beef rendang (bœuf dans une sauce épaisse épicée à la coco) absolument délicieux, et de succulents desserts à base de lait de coco, de pandan et de vanille.




Ainsi se termine notre séjour à Jakarta ! Le bilan ? Jakarta il faut y aller au moins une fois, ce weekend nous a permis de mieux cerner un pays dont nous n’avions que la vision des plages de Bali, des temples, des volcans. Cela nous faisait passer à côté de sa diversité ethnique, son histoire, et ce sentiment que lorsque le pays se sera débarrassé de la corruption il pourra devenir une grande puissance de premier rang !

Un weekend à Jakarta

09/11/2015


Nous réservons notre matinée pluvieuse à la visite du beau château d’Osaka. Cette place forte fut construite en 1583, assiégée en 1615, brûlée puis reconstruite, puis re-détruite en 1868 et enfin reconstruite en 1931. Seul l’extérieur du château a donc garde un caractère historique, l’intérieur étant bien moderne et abritant un musée sur l’histoire du château.

C’est l’heure de la minute historique !
Le Japon c’est à l’origine plusieurs tribus qui ont été réunifiées par trois grands hommes, Oda Nobunaga (1534-1582), Toyotomi Hideyoshi (1536-1598), et Tokugawa Ieyasu (1542-1616). On pourrait dire que l'histoire du Japon est rythmée par une alternance de puissances militaires et de puissances impériales.


Mais repartons du début (et prenons notre respiration) : jusque vers 900, le Japon s'est peu à peu peuplé de tribus venues de la Chine, de la Corée, de Sibérie... Des clans puis des royaumes se forment, et c'est le clan Yamato qui au IIIème siècle affirme sa position supérieure et impériale en constituant le pays d'un prince et d'une cour impériale. Le bouddhisme est aussi introduit dans le pays, et les Yamato le voient comme un moyen d'unification du territoire.

De 710 à 794, la cour s'installe à Nara, puis à Kyoto qui restera capitale pendant près de 1000 ans. La cour se développe et se raffine, mais perd aussi sa puissance. Des seigneurs militaires en profitent alors pour se développer dans les provinces, servis par des guerriers expérimentés, les samourais. Des querelles armées éclatent entre deux puissantes familles provinciales, les Minamoto et les Taira. Et en 1192, Minamoto Yoritomo se fait nommer gouverneur militaire du pays (shogun) par l'empereur. Le gouvernement devient féodal et est marqué par des affrontements entre seigneurs de guerre, et par des tentatives d'invasion du Japon par les mongols, toujours miraculeusement repoussés.

Plusieurs shogun se succèdent mais leur pouvoir est de plus en plus limité devant l'autorité impériale qui reprend le dessus. La guerre civile éclate. Puis arrive Oda Nobunaga, seigneur de guerre renommé qui prend la tête du pays en 1573. Malgré son côté mégalomane et sa brutalité, il initie l'unification du pays, notamment en assurant une bonne répartition des territoires entre les seigneurs. Toyotomi Hideyoshi lui succède en 1582 et finalise l'unification du pays, tout en prenant en otage les familles des seigneurs pour que ceux-ci restent à la cour au lieu de repartir comploter en province. C'est Toyotomi Hideyoshi qui fait construire le château d'Osaka.

Lorsqu'il décède en 1598, il demande à l'un de ses généraux, Tokugawa Ieyasu, d'assurer la succession de son fils Toyotomi Hideyori qui a alors 5 ans. Mais Tokugawa Ieyasu décide de garder le pouvoir pour lui seul et se fait proclamer shogun en 1600. S'ensuit une guerre entre lui et Toyotomi Hideyori devenu adulte, dont le château d'Osaka abritant Toyotomi Hideyori fait les frais. Les Tokugawa sont vainqueurs de la guerre et se succèdent au rôle de shogun qui surpasse le rôle de l'empereur. Ils ferment le pays aux échanges extérieurs, contrôlent strictement les familles militaires, les ports, les mines, instaurent des codes de conduite stricts, et fortement réprimés si non respectés.

Peinture du siège du château d'Osaka (extrait)


C'est la période d'Edo, période de fermeture qui dure plus de deux siècles, jusqu'à l'arrivée des occidentaux en 1853, au moment où le pays est affaibli par la famine et par le mécontentement des populations qui dénoncent une administration corrompue. C'est le commodore américain Matthew Perry qui demande l'ouverture commerciale du pays, d'une manière peu pacifique, en débarquant dans la baie de Tokyo avec son armada. Le shogunat, trop faible, se plie au commodore et doit se rouvrir, notamment aux occidentaux qui débarquent.

A partir de 1868, la période Meiji, du nom de l'empereur Meiji qui à repris le pouvoir, est la période d'ouverture et de modernisation à grande vitesse du pays. Allié de la Grande Bretagne lors de la Première Guerre Mondiale, le Japon tente de mettre la main sur la Chine. Le petit fils de l'empereur Meiji, Hirohito (1901-1989), couronné en 1926, développe la démocratie et la diplomatie, mais maîtrise difficilement la montée en puissance de l'armée. En 1931, le Japon envahit la Mandchourie et se met à dos les Nations Unies, puis envahit brutalement la Chine en 1937.

Changeant de camp lors de la Seconde Guerre Mondiale en rejoignant l'Allemagne et l'Italie, le Japon, d'abord victorieux, s'épuise et subit le coup de grâce avec les deux bombes atomiques lancées en 1945 par les américains sur Hiroshima et Nagasaki, tuant 140 000 civils. Après la guerre, l'empereur perd ses pouvoirs exécutifs, le Japon est démilitarisé, mais se reconstruit rapidement. Mais dans les années 1990 puis en 2008, des crises économique frappent le Japon. Aujourd'hui, c'est le Parti libéral-démocrate (PLD) qui dirige le pays, avec pour premier ministre Shinzo Abe depuis 2012.

Après notre visite du château et cette parenthèse d'histoire, nous décidons à l’improviste de nous rendre à Kobe pour le déjeuner, et surtout pour aller chercher le fameux bœuf à sa source ! Nous sautons dans un train et trente minutes plus tard nous voici à Kobe. Il est malheureusement difficile de trouver un restaurant encore ouvert et sans avoir réservé, mais nous trouvons notre bonheur chez Kobe Steak Land. Le nom ne fait pas rêver et ce n’est sans doute pas le meilleur bœuf de Kobe dans l’absolu, mais pour notre première fois on l’a trouvé incroyable !! Le meilleur bœuf que l’on n’ait jamais mangé !

Ça grésille !

Meilleur boeuf jamais mangé jusqu'ici !


Apres ce déjeuner pour le moins carnivore, nous partons faire une promenade digestive à Kitano, le vieux quartier de Kobe, qui présente de jolies maisons en briques. On se croirait presque en Europe !


Un joli sanctuaire en haut de la colline nous offre une belle vue sur la ville.


Nous rentrons à Osaka pour passer notre dernière soirée à Dotombori. Nous poussons un peu plus au sud à Denden town, le quartier mangas, équivalent d’Akihabara à Tokyo. On y voit d’immenses boutiques de mangas, d’électronique, et de cosplay (costumes d’héros de mangas).


Revenus vers le canal de Dotombori, on traverse des labyrinthes de galeries marchandes bruissantes de foule au milieu desquelles on découvre un écrin zen : le temple Hozen-ji dont la statue que les fidèles prient est recouverte de mousse à cause de l’eau qu’ils aspergent sur elle.



Nous finissons par une dernière tarte aux marrons chez Pablo, demain matin c’est déjà notre vol, c’est passé si vite ! On est un peu frustrés avec l’impression de n’avoir vu qu’une toute petite partie de ce que le Japon a à offrir, même si toutes les expériences que nous avons vécues on fait du Japon un voyage intense !

Japon 10 - Osaka et Kobe